L’agriculture biologique se définit par un système de gestion et de production agricole alliant un haut niveau de biodiversité à des pratiques environnementales qui préservent les ressources naturelles. 

Elle intègre également des normes rigoureuses en faveur du bien-être animal. 

Elle répond à une demande croissante de produits naturels par les consommateurs, tout en contribuant à la préservation de l’environnement dans le cadre d’un développement rural durable.

Pour obtenir et conserver la certification en agriculture biologique (à solliciter auprès d’un organisme agréé), l’opérateur doit appliquer un cahier des charges strict, adapté à chaque type de production et respectant les principes suivants :

• Aucune utilisation de produit chimique (engrais, pesticide…) dits “de synthèse”, bien que des pesticides et engrais dits “d’origine naturelle” soient autorisés.
• Aucune utilisation d’OGM.
• Recyclage des déchets et rejets organiques.
• Rotation des cultures pour la régénération des sols.
• Lutte contre les nuisibles par des agents biologiques.
• Élevage extensif avec alimentation bio et priorité aux médecines douces et à la prévention.
• Bien-être animal (surface des espaces de vie, parcours extérieur, pâturage, interdiction de l’élevage hors-sol…).
• Respect de l’environnement et préservation des ressources naturelles.
• Entretien et développement de la biodiversité (culture et élevage d’espèces variées, maintien ou plantation de haies…).

À noter qu’une période transitoire (de deux à trois ans selon le type de production) est imposée pour la conversion d’une exploitation conventionnelle en agriculture biologique certifiée.

-> La certification de BioPic est en cours depuis le 1er janvier 2021. Il faudra donc attendre encore quelques mois avant de pouvoir utiliser l’appellation BIO pour notre production maraîchère. 

La culture bio-intensive sur petite surface est une méthode inspirée des jardiniers maraîchers parisiens du début du siècle et remise à la une par Eliot Coleman, auteur de “Des légumes en hiver” et Jean Martin Fortier, auteur du Jardinier-Maraîcher et co-fondateur des “Jardins de la Grelinette” au Québec.

Nous pouvons résumer le maraîchage bio-intensif en une seule phrase : “cultiver moins pour cultiver mieux”. C’est bien là l’idée principale, avoir une surface plus petite que la plupart des maraîchers actuels mais la cultiver intensément.

En effet, le système bio-intensif ne requiert pas de tracteur pour la plantation ou le désherbage, ce qui permet une optimisation de l’espace et de cultiver plus de légumes au m². L’apport de quantités importantes de compost (tout comme les maraîchers du 19ème) va aussi permettre de cultiver plus de légumes au m². Chaque espace disponible est utilisé tout au long de la saison et pour cela un planning de culture rigoureux est réalisé chaque année.

Pour optimiser au maximum et organiser la saison, la parcelle est découpée en jardins qui tournent en rotation sur 5 à 8 ans. Chaque jardin est divisé en planches permanentes de 75cm de large sur 25 m de long. Au total, ce seront 9 jardins de 10 planches chacun et une serre bi-tunnel contenant 24 planches supplémentaires et une pépinière qui nous permettront de cultiver nos légumes.

Le travail du sol est réalisé uniquement en surface, pas plus de quelques centimètres de profondeur afin de respecter la biologie du sol. Le travail des vers de terre fait le reste. Pour préparer la surface, on utilise une herse rotative sur un motoculteur. Les planches de culture étant permanentes, on ne marche jamais dessus pour préserver au maximum la structure du sol.

Toutes les autres tâches (binage, récoltes…) sont réalisées manuellement. Depuis 10 ans de nombreuses sociétés développent des outils très performants bien que manuels. Nous utilisons par exemple, des binettes sur roue, un désherbeur thermique en prélevée pour les carottes,…

Beaucoup de réflexion et d’attention sont portées à nos tâches quotidiennes pour toujours nous améliorer et optimiser notre travail.

Comme dit précédemment, l’objectif du maraîchage bio-intensif est d’optimiser au mieux une petite surface pour en tirer le meilleur rendement dans le respect de la vie du sol, dans le respect du travailleur et dans le respect du consommateur.

Nous sommes très heureux d’avoir eu l’occasion de rencontrer Jean Martin Fortier lors d’une conférence au Lycée Technique Agricole d’Ettelbruck au Luxembourg en décembre 2019 ! Et d’avoir pu partager avec lui nos expériences respectives.

Pour diversifier la production sur notre exploitation, nous avons choisi d’élever des poules pondeuses en poulailler mobile.

Les volailles que nous avons choisies sont des LOHMANN BROWN-LITE. 

Réputées pour avoir une production d’œufs bruns de qualité, elles sont adaptées à l’élevage avec parcours extérieur.

Nous avons conçu et construit un poulailler mobile entièrement en bois (en pin douglas non traité). Celui-ci peut accueillir pas moins de 170 poules.

A l’intérieur, tout y est : abreuvoirs, nourriture, pondoirs, et bien sûr nos poules ! 

Le principe de ce poulailler mobile est d’alterner régulièrement le parcours extérieur de nos volailles, afin qu’elles puissent profiter de nos différentes parcelles, et avoir continuellement accès à de l’herbe provenant de prairies en bon état.

Pour les protéger des prédateurs au sol (les renards par exemple), le parcours est entouré d’une clôture électrifiée. Il est également arboré afin d’offrir à nos volailles une sécurité face aux rapaces, ainsi que des zones d’ombres pour les protéger de la chaleur

Nous avons choisi ce type d’élevage car il correspond à notre idéal d’éleveur ainsi qu’aux attentes des consommateurs soucieux de la qualité des œufs et du bien-être animal.

Nous avons lancé la conversion de la parcelle en BIO en janvier 2021. 

Après 6 mois d’attente, notre élevage de volaille est certifié BIO par Certisys depuis le 1er juillet 2021.